DigitalSpirit / Blog

Les entrailles d'OpenAlarm : Le firmware

Il est temps de vous parler un peu de la partie logiciel du projet OpenAlarm qui est en 2 parties : le logiciel interne (firmware) aux OpenAlarm Node et la partie qui tourne sur l'ordinateur, dans cette première partie, je vais vous présenter uniquement le fonctionnement des OpenAlarm Node.

Cet article est volontairement technique et rentre dans des détails que l'utilisateur final n'aura pas à connaître mais si vous souhaitez participer au projet, vous aurez besoin de ces informations.

Principe de fonctionnement

Le fonctionnement des OpenAlarm Node est plutôt simple, le système est conçu pour être utilisable sans base, c'est à faire qu'avec juste 2 Node (et un ordinateur), vous avez un système pleinement utilisable, en effet, chaque Node embarque le code nécessaire pour la surveillance de grandeur issue de capteur (mouvement, température, luminosité, courrier dans la boite aux lettres, etc...) mais également celui pour servir de base réceptionnant les messages des autres capteurs.

Un Node à donc plusieurs modes de fonctionnement :

  • Le mode « écoute »  (lancé par la commande listen) qui permet de recevoir tous les messages des autres nodes, ce mode sera celui utilisé par la base pour réceptionner les messages de tous les Nodes
  • Le mode « surveillance » (lancé par la commande guard) permettant de rentrer en surveillance et d'envoyer à intervalle régulier les informations contenues dans les frames (voir plus bas)
  • Le mode « remote » (lancé par la commande remote) afin de se connecter à un Node distant (par radio) afin d'en modifier les paramètres

À la mise sous tension, un Node démarrera automatiquement en mode surveillance si ce dernier n'est pas branché à un ordinateur et ne reçoit pas de commande le lançant dans un autre mode.

Difficile de faire plus simple, non ?

Les sources

Tous les fichiers sources sont disponibles dans le dossier /src dont voici l'arborescence :

  • base : Contient le code source Python utilisé sur l'ordinateur
  • lib : Les librairies utilisées par le projet voir plus bas
  • node : Le code source embarqué dans les node

Le firmware

Les sources et librairies

Le firmware de chaque node est écrit en C et compilé avec les outils Arduino, j'ai utilisé Ino (une interface en ligne de commande pour Arduino) pour compiler / programmer les OpenAlarm Node mais vous pouvez bien entendu utiliser l'environnement par défaut d'Arduino.

Les librairies utilisées :

  • Jeelib : la plus importante, elle est l'interface entre le cœur du montage, le microcontrôleur, et la partie radio, elle gère également des fonctions très utile de mise en sommeil, etc... Je vous invite à parcourir la documentation très complète sur cette librairie qui simplifie grandement le développement.
    Il existe d'autres librairies permettant l'interfaçage avec les modules radios utilisés dans OpenAlarm comme celle de LowPowerLab ou encore RadioHead que j'ai découvert il y a peu de temps. L'idée serait de les tester en profondeur afin de voir si il serait intéressant de basculer sur une autre ou pourquoi pas, prendre le meilleur des 3 pour en faire une dédiée à OpenAlarm qui permettrait notamment de prendre moins de place en mémoire (le principale problème de Jeelib)...
  • SerialCommand : Une librairie utilitaire permettant de piloter les OpenAlarm Node via des lignes de commande, elle prend peu de place et permet de gérer des commandes suivi de leur arguments simplement (ex: set power 1 envoyé via la liaison série va modifier la valeur de la puissance d'émission à 1)
  • DallasTemperature et OneWireNoResistor sont utilisées si vous souhaitez communiquer avec des modules OneWire
  • OpenAlarm qui contient les fonctions principales du projet

Afin de compiler les sources avec Ino, voici les étapes à suivre :

  1. Installer Ino, ça peut être utile ;)
  2. Placez-vous dans le dossier src/node
  3. Lancez la commande ino build et voilà, vous pouvez maintenant envoyer le firmware sur le node (après avoir appuyé sur le bouton reset de ce dernier) via la commande ino upload

Voilà, vous avez un OpenAlarm Node fonctionnel...

Les commandes

Lorsque vous branchez un OpenAlarm Node sur le port USB de votre ordinateur, un périphérique série est créé et vous permet de dialoguer directement avec ce dernier via des commandes.

Pour lire la configuration du Node connecté :

$ ino serial
config
OpenAlarm node, version oa10
- nodeid      : 1
- freq        : 433Mhz
- group       : 210
- ack         : yes
- power       : 0 (highest)
- autostart   : yes
- cmd timeout : 15 second(s)
- usb timeout : 15 second(s)
- remote      : yes (wait error cycle: 7)
- key         : AKdlIqdjMKAQwJKz
Profile 0:
- period    : 3 second(s)
- feedback  : yes
- eint wait : 3

En rouge, nous avons la commande saisie sur l'ordinateur pour démarrer la liaison serie via USB et en vert la commande saisie via la liaison série sur le Node, le reste étant la réponse faite par la Node.

Liste des commandes disponibles :

Liées à la configuration :

  • config : Affiche la configuration courante
  • verbose : Spécifie le niveau de verbosité
  • debug : Active ou non la débug
  • get : Retourne la valeur d'une variable de configuration (ex: get power pour lire la puissance d'émission)
  • set : Modifie la valeur d'une variable de configuration (ex: set key ABCDEF pour modifier la clef)
  • frame : Permet de lire / modifier les frames radio (voir plus bas)
  • int : Permet de lire / modifier les interruptions matérielles (ce qui va sortir le node du mode veille)
  • io : Permet de lire / modifier / configurer les entrées / sorties

Commandes permettant de faire rentrer la node dans des modes spécifiques :

  • guard : Entre dans le mode de surveillance
  • listen : Entre dans le mode réception
  • remote : Connexion à un node distant
  • exit : Sort du mode courant

Liées à la partie radio :

  • send : Envoie les arguments par radio
  • rfinit : Initialise la partie radio

Liées aux tests :

  • blink : Fait clignoter les leds
  • test : Commandes fourre-tout permettant de lancer divers tests (usb, io, sleep, ...)
  • read : Lit une frame
  • volt : Lit la tension
  • temp : Lecture / calibration de la température (capteur intégré à l'µC)

Toutes les commandes ne sont pas toujours directement accessibles à des fins d'économies de mémoire et sont activables ou non via des #define.

Les paquets

J'ai voulu faire un système totalement configurable, ainsi, le format des paquets envoyés par la liaison radio n'est pas fixe et modifiable à souhait.

Utilisons la commande frame afin d'afficher le format courant :

frame
Frame (type: 2, size: 9) :
-> [type] [counter] [waketype] [wakearg] [input0,input1,input2] [voltage] [temperature]

La commande frame affiche alors le contenu d'une frame telle qu'elle sera envoyée à la base, voici une explication sur les différents éléments :

  • [type] : Le type de frame sur un octet permettant à la base de décoder les informations reçues (type: 2 dans l'exemple)
  • [counter] : Le compteur de frame usr 2 octets, à chaque envoi de frame, ce compteur est incrémenté (utile à la base pour savoir si cette dernière a manqué des paquets)
  • [waketype] : Une information sur ce qui a sorti la node de la veille (ex: interruption externe, timer, etc...) sur un octet
  • [wakearg] : Informations complémentaire sur la sortie de vieille (ex: l'entrée pour une interruption externe, la période pour le timer, etc...) sur un octet
  • [input0,input1,input2] : Un octet contenant la valeur des entrées 0, 1 et 2
  • [voltage] : La tension de la batterie (sur 2 octets)
  • [temperature] : La température lue via le capteur de l'µC (sur un octet)

En rouge, il s'agit de l'entête fixe (le préambule), en vert, nous avons ce qui reste totalement configurable par l'utilisateur

Si dans votre application, vous n'avez besoin que de la température, il vous suffit de le spécifier à l'aide de la commande frame :

frame set 4 65
Frame set !

Explication des arguments envoyés :

  • frame : La commande voulue
  • set : Un argument de la commande frame : on souhaite écrire le format d'une frame
  • 4 : Le type de frame (ce sera utilisé par la base pour reconnaitre le format)
  • 65 : 65 correspond à la température (voir explication plus bas)

Si nous retapons la commande frame, nous voyons que le format à bien changé :

frame
Frame (type: 4, size: 5) :
-> [type] [counter] [waketype] [wakearg] [temperature]

Au sujet du contenu des frames, dans la précédente commande, nous voulions une frame constituée uniquement de la température et nous avons utilisé 65 pour le spécifier, voici une liste de ce qu'il est possible d'utiliser pour constituer une frame :

  • input0 à input9 (8 à 17) : Les entrées numérique du microcontrôleur sur un bit
  • analog0 à analog5 (32 à 37) : Les entrées analogiques sur 2 octets
  • voltage (64) : La tension de la batterie
  • temperature (65) : La température issue du capteur interne du microcontrôleur
  • Bien entendu, vous pouvez ajouter n'importe quel type de chose à ajouter dans une frame

Les interruptions

Nous venons de le voir, au travers des frames, nous pouvons envoyer les informations que nous voulons à la base, ces informations seront envoyées à intervalle régulier défini au préalable (par exemple, avec un intervalle d'une minute), le reste du temps, l'OpenAlarm Node reste en veille afin de consommer le moins possible.

Mais comment faire si un événement se produit exactement durant cette veille ? C'est là qu'intervienne les interruptions qui vont sortir de veille notre Node afin d'envoyer immédiatement une frame dans le but d'alerter la base.

Le microcontrôleur possède des interruptions matérielles sur certaines de ses entrées / sorties et afin de spécifier lesquelles vont nous servir pour sortir le Node du sommeil, nous utilisons la commande int comme ceci :

La commande int sans argument nous liste les interruptions actuelles :

int
Not int !

Ajoutons 2 interruptions, la 2 correspondant à l'entrée / sortie 0 afin de surveiller un front descendant (falling) et la 0 pour un front montant (rising) :

int add 2 falling
Int added !
int add 0 rising
Int added !

Listons de nouveau les interruptions :

int
Ints (size: 2) :
- 2 (input 0) falling
- 0 (input 3) rising

Voilà, lorsque l'OpenAlarm Node rentrera en mode guard, il configurera les interruptions ci-dessus afin qu'il sorte du mode veille en cas d’événement pour envoyer une frame d'alerte.

Les entrées / sorties

Voilà une dernière commande qui va nous être bien utile, elle permet de configurer les entrées / sorties dans un état prédéfinie au moment de l'entrée en veille.

io
Inputs :
- io0 : input pullup
- io1 : input nopullup
- io2 : input nopullup
- io3 : input nopullup
- io4 : input nopullup
- io5 : input nopullup
- io6 : input nopullup
- io7 : input nopullup
- io8 : input nopullup
- io9 : input nopullup

Les profiles

Nous venons de voir les paquets, les interruptions et les entrées / sorties, OpenAlarm permet de créer des profiles qui regroupent tous ces paramètres afin de changer rapidement de configuration sans avoir à renvoyer tous les réglagles.

On peut ainsi imaginer être sur un profile simple lorsque vous êtes chez vous ou l'OpenAlarm Node envoie à une période de 5 minutes les paquets contenant le contenu des mesures de ces capteurs, et, lorsque vous partez de chez vous, vous basculez à distance sur un autre profile ou la période d'envoi est de 15 secondes.
En procédant ainsi, on gagne en autonomie.

Un profile peut contenir les informations suivantes :

  • period : La période d'envoi des informations à la base
  • feedback : Faire clignoter les leds du Node selon l'action courant
  • eintwait : Lorsqu'un évènement est détecté, nombre de cycle d'attente durant laquelle l'évènement si il est reproduit doit être ignoré (si eintwait = 2 et period = 5 secondes alors, le temps durant lequel un nouvel évènement sera ignoré sera de 10 secondes)
  • external_interrupts : Il s'agit de la configuration des interruptions externes (Les interruptions)
  • ios : La configuration des entrées / sorties (Les entrées / sorties)
  • frame : Le format des paquets (Les paquets)

Chaque OpenAlarm Node peut avoir un maximum de 3 profiles différents.

Pour basculer d'un profile à un autre, il suffit d'utiliser la commande set ainsi :

set profile set 1
Done

Un exemple concret

Voici un exemple concret d'utilisation de ce que nous venons de voir.

Imaginez que vous vouliez surveiller une pièce isolée avec un détecteur de mouvement, vous souhaitez également détecter des chocs (dans le cas ou votre Node est placé sur une des portes par exemple) et tant qu'à faire, vous aimeriez connaître la température de cette pièce.

Nous avons 3 capteurs utilisées :

  • Le détecteur de mouvement (PIR) que nous allons brancher arbitrairement sur l'entrée 0, ce capteur place sa sortie à l'état haut lorsqu'une détection est faite, sa sortie est de type push / pull et ne nécessite donc pas de résistance de tirage
  • Un capteur de vibration qui peut être vue comme un simple interrupteur se fermant lorsqu'une vibration est détecté, nous aurons besoin pour lui d'une résistance de tirage et nous brancherons ce capteur sur l’entrée 1
  • Le capteur de température interne

Nous nous connectons alors sur l'OpenAlarm Node :

$ ino serial
frame set 2 8 9 64
Frame set !
io set 0 input nopullup
Io set !
io set 1 input pullup
Io set !
int add 2 falling
int set !
int add 3 rising
int set !

Explications pour chaque commande :

  • ino serial On ouvre dans un terminal une liaison série avec le Node
  • frame set 2 8 9 64
  • io set 0 input nopullup On indique que l’entrée / sortie 0 devra être configurée en entrée sans résistance de rappel
  • io set 1 input pullup On indique que l’entrée / sortie 1 devra être configurée en entrée avec résistance de rappel
  • int add 2 falling On configure une interruption matérielle 2 (correspondant a l’entrée 0) sur un front montant
  • int add 3 rising On configure une interruption matérielle 3 (correspondant a l’entrée 1) sur un front descendant

Pour voir le paquet qui sera envoyé, utilisez la commande frame :

frame
Frame (type: 2, size: 7) :
-> [type] [counter] [waketype] [wakearg] [input0,input1] [temperature]

Une fois ceci réalisé, on peut configurer la période à laquelle le Node va nous donner des nouvelles de lui (1 minute et 30 secondes ici) puis on le lance en mode surveillance :

set period 90
Done
guard
Starting guard mode !

Maintenant, l'OpenAlarm Node nous enverra toutes les 1 minute et 30 secondes la frame que nous avons configuré et si un évènement survient via le capteur de mouvement ou le capteur de vibration, une frame est immédiatement envoyée.

Notre Node est pleinement fonctionnel en surveillance de sa zone mais imaginons que nous voulions changer la période d'envoi des frames, comme nous sommes feignants, nous n'allons pas aller chercher le Node mais tout simplement nous connecter à distance dessus afin de changer le paramètre voulu :

remote 1 AKdlIqdjMKAQwJKz 
Connecting...
Success!
period 60
power 3
exit
Disconnected!

Dans cet exemple, l'utilisateur se connecte au Node 1 avec la clef AKdlIqdjMKAQwJKz, puis saisie 3 commandes (en orange) afin de changer la période d'envoi des informations à 60 secondes et modifie la puissance d'émission avant de se déconnecter avec la commande exit.

Voilà pour le tour de présentation du fonctionnement logiciel des OpenAlarm Node, dans un prochain article, je présenterai l'interface Python permettant de réaliser les mêmes opérations mais de façon automatisées...

Ouvrir l'article

OpenAlarm : Le premier OpenAlarm Node est fonctionnel !

Voici des nouvelles de OpenAlarm, un projet d'alarme libre, si vous avez râté les épisodes précédents, voici de quoi combler ce manque :


J'ai reçu les PCB de Seeedstudio et est enfin pu réaliser le premier OpenAlarm Node dont voici une photo :

Vue de côté d'un OpenAlarm Node

Une vue qui détaille les différents éléments d'un OpenAlarm Node :

Explication OpenAlarm Node

De haut en bas :

  • Le bouton Reset utilisé lors de la programmation via le port USB
  • Un port micro USB utilisé pour la programmation et la configuration
  • 2 led (rouge et verte) utile pour donner des informations diverses
  • On trouve ensuite des points de connexion (voir tableau plus bas)
  • Des points d'accroche sécable permettant d'accrocher le module (si non utilisé, il est possible de les retirer)

À propos des points de connexion

connexion.png

Tous les points de connexion sont au pas de 2.54mm, facilitant leur utilisation sur une plaquette breadboard par exemple.

Chaque point met à disposition une surface sur laquelle il est possible de souder directement un capteur, un fil ET, il est également possible de souder des contacts latéralement.

Vous remarquerez que les points de connexion sont divisés en 2, mais pourquoi avoir fait ça me direz-vous ? Pour une raison simple, gagner de la place, en faisant ainsi, j'ai réduit au maximum la largeur du module.

Mapping

Nom Atmega32u4 Description
VBUS VBUS, UVCC Alimentation USB, utile si vous souhaitez alimenter le montage via une tension supérieure à 3.3V
D7 PE6 Entrée / Sortie 7, INT6, AIN0
D11 PB7 Entrée / Sortie 11, PCINT7, 0C0A, OC1C, #RTS
VCC VCC, AVCC Alimentation 3.3V
D2 PD1 Entrée / Sortie 2 INT1, SDA
RX PD2 Entrée / Sortie 0, RX, INT2
TX
PD3 Entrée / Sortie 1, TX, INT3
GND GND, UGND La masse
A4 PF1 ADC1
A3 PF4 ADC4
D9 PB5 Entrée / Sortie 9, PWM16, PCINT5, ADC12, OC1A, #OC4B
D8 PB4 Entrée / Sortie 8, PCINT4, ADC11
D6 PD7 Entrée / Sortie 6, T0 PWM, ADC10, #OC4D
D12 PD6 Entrée / Sortie 12, T1, ADC9 , #OC4D

Évolutions

Pour la prochaine version du PCB de OpenAlarm Node, j'ai effectué / prévu les modifications suivantes :

  • RX renommé en D0 et TX en D1 (plus logique pour la notation Arduino)
  • L'ouverture du port microUSB à été agrandie
  • Des composants ont été déplacés afin de simplifier leur pose (meilleure occupation de l'espace)
  • Agrandissement des pads de programmation de l'AVR
  • Rerouter SCL afin qu'il soit accessible depuis l'un des ports extérieurs de OpenAlarm (actuellement utilisé pour le RFM12) mais cela pose actuellement des soucis logiciels
  • Grouper les pads par fonction (alimentation : grouper VCC / VBUS et GND)
  • J'ai passé une nouvelle commande chez Seeedstudio de PCB pour un shield OpenAlarm (que je présenterai dans un prochain article) et Seeedstudio m'a gentiment annoncé que dorénavant les trous coupés en 2 seront facturés 17$ de plus (alors que pour le premier batch, je n'ai rien payé de plus), ça fait mal pour une commande de 9$... Du coup, je vais devoir trouver une solution qui serait d'avoir des trous entier et donc d'augmenter légèrement la largeur...

2 vues recto / verso :

OpenAlarm Node recto OpenAlarm Node verso

Participer ?

Et pour ceux qui voudrait participer à l'aventure, je peux soit vous envoyer un PCB brut ou soit vous faire une carte complète, contactez moi directement (comme c'est encore en dèv, je ne monte pas encore de boutique).

Ouvrir l'article

Présentation des OpenAlarm Node

Voilà enfin des nouvelles de OpenAlarm, mais le projet n'est pas mort, loin de là mais ce n'est pas mon seul projet et ça ne permet pas vraiment de payer mes factures, soyez donc patient, ou mieux, participez !

Funky v3

Pour le développement des modules capteurs que j’appellerai maintenant OpenAlarm Node ou pour faire plus court, « Node », je me suis basé sur l'excellent travail de Martin au sujet de module autonome basé sur des RFM12 : les Funky (en version 3), ces derniers sont très petits (un des premiers critères de choix) et consomme très peu (autre critère important) et pour finir, ils sont architecturés autour de microcontrôleurs ATMega, on peut donc bénéficier de la simplicité de développement de l'environnement Arduino...

funky_v3.jpg
Source de la photo

Caractéristiques (source) :

  • Poids de 3gr
  • Compatible avec Arduino
  • Microcontrôleur ATMega32U4, le même que celui utilisé sur l'Arduino Leonardo
  • Pas besoin de programmateur externe, programmation directe via USB
  • Utilisation des modules radios 433/868Mhz RFM12B
  • Peu être utilisé avec le nouveau module RFM69CW
  • Fonctionne à 8Mhz, et peut être alimenté via 2.7V - 3.3V, dont les piles boutons
  • Mode faible consommation
  • La version "step-up" inclu la version 3.3V du LTC3525 boost regulator.

Les Funky v3 étant libre, j'ai donc fabriqué mes propres modules afin de les tester et faire quelques mesures avec.

2015-06-15_10.53.06.jpg
Un de mes modules Funky v3 fait maison

J'ai effectué de multiples tests logiciel, notamment, afin d'obtenir au moins les même résultats annoncé de Martin concernant la faible consommation de ces modules.

La course à la consommation moindre

À quoi bon avoir un module autonome capable de détecter l'ouverture d'une porte si ce dernier demande à être rechargé toutes les semaines et donc retiré momentanément de son service ?

Il est donc essentiel que les modules capteurs de OpenAlarm soit très peu gourmand en énergie.

Le microcontrôleur central des OpenAlarm Node dispose d'un BOD (Brown-out Detection permettant de détecter une tension d'alimentation faible, très utile pour éviter les erreurs d'exécution du micrologiciel embarqué), sans BOD activé, il est possible de descendre la consommation à 5µA, en l'activant, on perd 20 µA mais avec une sécurité supplémentaire, si la tension descend en dessous du seuil configuré, l'AVR entre en veille, garantissant le bon fonctionnement général du programme.

Une solution intéressante aurait été de pouvoir désactiver le BOD durant les périodes de veille via un appel de fonction (sleep_bod_disable()), malheureusement, c'est uniquement possible sur les AVR suffixés d'un P comme Picopower et aucun AVR Mega intégrant un contrôleur USB ne fait parti de cette famille...

Une vue de la consommation pendant une phase d'émission, on remarque un pic de consommation à gauche au moment de la sortie de veille et les pics de conso lors de l'émission du module radio à droite :
TEK00000.PNG

LDO

Un régulateur LDO (Low DropOut) permet de travailler avec une tension d'entrée proche de celle en sortie, il permet dans la node OpenAlarm l'alimentation du montage en convertissant le 5V du port USB en 3.3V.

Dans le design de Martin, au choix, il est possible d'intégrer un MCP170X ou un XC2606 (même brochage) mais dans les 2 cas, j'ai eu quelques soucis...

Le MCP1700 / MCP1703 induit un courant de fuite et la consommation monte en flèche (voir les articles de Martin à ce sujet : High sleep current issue with Funky v2 sorted out, Funky v2’s LDO to blame for high sleep current. Now fixed et Every μA counts).

Le XC6206 est le plus intéressant car il induit une perte de seulement 10µA, ainsi, à 4V, sans LDO, l'AVR en veille, la carte ne consomme que 5.5µA, avec le LDO, on passe à 15µA...

Afin d'éviter un courant de fuite s'échappant via le LDO lors de l'utilisation sur batterie, une idée serait de mettre une diode Schottky (diode à faible chute de tension) en sortie du régulateur, mais il faut qu'elle est des caractéristiques qui nous conviennent bien, c'est à dire une tension directe la plus faible possible et un courant de fuite le plus faible possible (un article à ce sujet Reverse diode current), une diode ayant des caractéristiques intéressantes est la RB751S40 avec vf ~ 300mV et un courant de fuite de 300nA.

Les tests avec cette diode se sont montrés concluants, elle est donc embauchée pour cette tâche !

Mosfet

Le Mosfet est uniquement utilisé pour réduire le courant au démarrage en désactivant le RFM, il est activé une fois l'AVR démarré via logiciel.

Article de Martin à ce sujet : Funky v2 rev 1

Ma version

Basé sur mes tests, j'ai décidé de faire une version légèrement différente pour les OpenAlarm Node :

  • Réduire au maximum la taille
  • Intégrer le port USB dans le PCB afin de gagner en taille / épaisseur / cout (on verra ce que ça donne au niveau solidité mais ayant déjà cassé un port physique sur un Funky, je doute que cela soit pire)
  • Dissocier la partie alimentation du Node en lui même, selon moi, le type d'alimentation dépend avant tout de l'utilisation finale qui va en être fait, exemple :
    • Un Node situé à proximité immédiate d'une source de courant n'a pas besoin d'emmener avec lui des régulateurs ("step-up" comme dans le Funky).
    • Je souhaite alimenter mon module avec une batterie au plomb de 12V, idem, pas besoin de composant en plus
    Au final, les OpenAlarm Node sont conçu afin de pouvoir supporter des cartes filles qui pourront intégrer une partie pour la gestion de l'alimentation.
  • Ajouter une LED afin d'en avoir 2 (rouge et verte), pratique pour indiquer des états sur nos capteurs
  • Des points d'accroches sécables
  • Les broches des ports accessibles facilement en périphérie de la carte au pas de 2.54mm

Voici le schéma de principe qui diffère assez peu de celui des Funky v3 (ajout d'une diode après le régulateur LDO et d'une LED) :
schema.png

Et le PCB, recto / verso :
pcb.png

Une vue 3D à l'échelle avec une pièce de 1 euro :
gerber.png

On remarque le port microUSB réalisé directement dans le PCB, ce dernier faisant 0.8mm d'épaisseur.

Le circuit est légèrement plus petit que le Funky v3 et il est simple d'accéder au broches des ports qui sont matérialisés par les 14 pads à droite et à gauche de la carte.

Le bouton de reset est placé sur la gauche, les leds sont à droite du connecteur USB.

Et la base ?

Oui, c'est bien beau d'avoir des modules autonomes de détection mais où est la base recevant les informations des Nodes ? Et bien, pour le moment, il n'y en a pas ! Il suffit d'utiliser un Node branché directement sur le port USB d'un PC (RaspberryPi par exemple) et voilà, nous avons notre base...

Cette solution à beaucoup d'avantages (cout, facilité, etc...) et n'empêche en rien de créer une base par la suite, elle permet surtout d'avoir quelque chose de fonctionnel malgré le temps dont je ne dispose pas toujours pour avancer sur le projet.

Où en est-on ?

Les PCB sont en cours de fabrication, puis, viendra la phase d'assemblage des cartes, de tests et enfin, un nouvel article...

En attendant, tout est disponible sur GitHub !

Compléments d'informations

Ouvrir l'article